Le peuple

Cette constatation a été déclinée sur tous les tons depuis que les deux verdicts tombés des urnes se sont imposés. Net recul des partis politiques traditionnels, et leurs cohortes de << pros », pour laisser place à un nombre considérable de néophytes issus, pour la plupart, de la société civile.

Il reste a espérer que ces << bleus » ne prendront pas la fâcheuse habitude de se couper de leur milieu naturel comme trop de leurs prédécesseurs en avaient pris l’aisance.

Bien sur, il a été souligné, à maintes reprises, les taux d’abstention historiques lors de ces scrutins et celui des bulletins nuls. Les votes blancs commencent à être mentionnés. La vrai majorité se trouve dans ce camp. Peut-être a cause du comportement des << pros » évoqué plus haut.

Malgré ce, le parti majoritaire ne cesse de mettre en avant son score confortable, certes, mais qui, mis en perspective, ne représente que 2 ou 3 français sur 10. Ce qui ne manque pas, une fois encore, de poser le problème d’une réelle représentativité de nos élus à tous les stades de l’expression populaire.

Une véritable proportionnelle donnerait à ne pas douter, un autre visage à notre Assemblée Nationale. Et les lois qui en découleraient d’autres orientations.

Mais pourquoi changer un système qui favorise ceux qui tiennent les rennes du pouvoir? Ils ne vont tout de même pas se tirer une balle dans le pied…Non, les institutions actuelles, bien huilées, bien rodées, ont fait leur preuve. N’y touchons pas.

En attendant, la gouvernance s’exerce sans vrai opposition, sans contre-pouvoir. Sur ordonnance ou 49-3 si nécessaire. A commencer par la loi sur le travail. Pendant les vacances d’été. Le changement de représentants n’est hélas pas synonyme de changement de pratiques, puisqu’il n’est pas touché, ni au structures, ni aux systèmes qui déterminent la représentativité. Face a l’impression de mouvement, il reste l‘immobilisme des règles.

Donc, peu d’espoir d’assister à un retour des inscrits vers les isoloirs. Et à un statu-quo de l’individu envers son représentant: la défiance.

Le roi est bien assis sur son trône.

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