Je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte, mais il semblerait que les prix soient subitement atteints de la danse de Saint Gui. Ils flambent à n’en plus finir. Quelques voix s’élèvent ici et là, pour protester, mais le nouveau chef du gouvernement persiste à vouloir nous redonner le moral. Pas du travail, du moral ne confondons pas. Le chômage va baisser, ça y est, il a baissé. Et le revenu des ménages poursuit son petit bonhomme de chemin. Il augmente. De peu, certes, mais il est prétendu qu’il augmente. A moins que, si l’on y regarde d’un peu plus près, on se mette vraiment à douter de la véracité de telles assertions. A moins que les dites assertions ne concernent que les nantis et que, par omission, il soit « oublié ›› d’intégrer les classes moyennes et les plus démunis dans ces statistiques aux calculs pourtant savants, mais reposant sur des critères tortueux voire franchement hermétiques. Car, dans la réalité, le moindre plein de cuve ou de réservoir automobile viendra très vite infirmer ce doux optimisme.
Parallèlement resurgit le fantôme d’Al Quaïda. Période anniversaire du 11/9 oblige. Al Quaïda, l’Islam, les barbus montrés du doigt. On sait où sont les « méchants ››. L’intégrisme, voilà |’ennemi. Et, naturellement, l’intégrisme n’appartient qu’à, un camp. Bien ciblé de préférence. Car chacun est bien conscient que, parmi les membres de l’Opus Dei ou chez les descendants d’Abraham, on ne trouve que des parangons d’humanisme et de tolérance. La menace, nous dit-on, plane. Au point que Los Angeles ou Melbourne pourraient devenir les prochaines cibles de ce réseau de terroristes (des armes chimiques seraient utilisées). Les services secrets américains seraient-ils devenus plus perspicaces qu’avant le 11 septembre 2001 ? A moins que…. « Un nouveau pro jet de doctrine nucléaire américain envisage l’éventualité d’effectuer des frappes nucléaires préventives contre des adversaires gouvernementaux ou non gouvernementaux afin de les dissuader d’utiliser des armes de destruction massive ››. ( L’Indépendant du 12/O9/O5). Même leitmotiv.Des esprits mal tournés -s’en trouve-t-il parmi nous ?- émettraient, peut-être, l’hypothèse qu’il faudra bien, après l’Irak, récupérer le pétrole où il se trouve. En particulier pour les USA, dont les réserves n’excéderaient guère une quinzaine d’années. Des estimations qui datent. Au même titre que les réserves mondiales situées aux alentours d’un demi-siècle. D’où les raisons, depuis longtemps prévisibles, de la progression continue des prix des carburants -et de ses dérivés-.
Il paraît que gouverner, c’est prévoir….
D’aucuns prétendront -encore une fois des esprits tatillons dont nous ne sommes pas- que l’on a peut-être tendance à nous prendre pour des arriérés-mentaux. Qui sait ? Qui sait ?