A n’en pas douter, les jeux olympiques sont une fête. Celle des athlètes de nombreuses nations réconciliées dans les épreuves de multiples sports. Réjouissant, louable.
Notons que dans l’antiquité, les conflits étaient suspendus au cours de cette période. Bien des belligérants seraient bien inspirés, de nos jours, de perpétuer cette tradition.
Pour ma part, je n’ajouterai pas un qualificatif élogieux à tous ceux que claironnent la majorité des médias. Pourquoi ?
Parce qu’une fête doit rester une fête et non un prétexte à l’exagération, à l’excès, à la démesure à la gloire du roi.
Façon Nicolas Fouquet à Vaux le Vicomte pour éblouir Louis XIV. Mais sans un D’Artagnan pour stopper les frais.
Ou à celle de 1936 à la gloire du Fuhrer. Un moyen d’étaler la puissance de son pays. Pub gratuite.
D’Olympie à Paris, la flamme, aucune crainte, on ne pouvait pas la perdre. Voyage 5 étoiles jusqu’à Marseille, réception somptueuse dans la cité phocéenne et, tous les jours trajet relaté et filmé jusqu’à la capitale. Jusqu’à la nausée.
La Seine est propre, ses rives nettoyées des SDF « transférés » ailleurs. Le spectacle peut commencer. Défilé des bateaux, parfois pour des délégations réduites, enchainement des numéros dont il fallait chercher le ens de certains, intervention des stars, 2 millions d’euros ou de dollars pour madame Dion ? .
La fête, la vraie peut à présent avoir lieu. Monsieur Estanguet, au demeurant garçon sympathique et grand champion, a fait son travail de VRP et de VIP pour un salaire confortable il est vrai.
Connaîtra-t-on un jour le coût réelle de cette volonté de faire mieux que les autres pour entrer dans l’histoire ? Même par la petite porte. Celle de la mégalomanie.
Et en ce moment où nos comptes sont tellement dans le rouge que l’Union Européenne lance contre la France une procédure pour déficit excessif espérons que l’on ait enfin, un jour, un gouvernement capable de prendre en compte la réelle mesure des difficultés à résoudre.